UMIASTOWSKA Krystyna

Membre de la Société des poètes français

Membre de la Société des gens de lettres

Membre de la Société des auteurs et poètes

de la francophonie (SAPF)

Lauréate du prix « Marceau Constantin » 2016,

décerné par la Société des Auteurs et Poètes francophones.

 

3e prix – Société des Poètes Français –

Délégation Espagne-Baléares (2016) pour

le poème « Le Naufrage ».

 

Finaliste de la bourse de poésie

Gina Chenouard (SGDL 2016).

Lire « Appel aux poètes »,

dans la rubrique « Points de mire ».

 

Lire « Lettre ouverte à Renaud Séchan »,

dans la rubrique « Lettres ouvertes à… ».

 

Lire « Lettre ouverte à Pascal Fioretto »,

dans la rubrique « Lettres ouvertes à… ».

 

 

Sortie de mon recueil de poèmes

Rondes et chansons au fil des saisons 
aux Éditions Les Poètes français

dans les mois qui viennent.

Pour participer à la souscription :

SOUSCRIRE

Je_

Le besoin d’écrire a toujours été très fort chez moi. De mémoire d’enfant, puis d’adulte, j’ai toujours écrit : des lettres, des poèmes, des nouvelles, des mails, que sais-je encore ?

Petite, à l’école, je raffolais des « rédactions ». Vers l’âge de 17-18 ans, j’avais pour ambition d’entrer un jour à l’Académie française. Rien que ça ! Que voulez-vous, j’avais 17 ans, dirait Arthur Rimbaud… Durant mes années étudiantes, il m’arrivait de passer l’après-midi à écrire des poèmes pour ensuite me mettre en soirée seulement à la dissertation que je devais rendre pour le lendemain, et donc d’y passer la nuit, car chacun sait qu’une dissertation ne se fait pas en une heure ! Il aurait sans doute été plus raisonnable de commencer par mon travail pour terminer par les poèmes, mais l’urgence pour moi était de satisfaire cet élan intérieur. Je suis ainsi devenue poète officiel de la promotion, écrivant des poèmes à la demande, au fond des bois, et chroniqueuse humoristique de nos mésaventures scolaires, tandis que mes camarades préféraient s’enfermer dans les poussiéreuses bibliothèques parisiennes (à la fin de l’année, ils portaient tous des lunettes).

J’ai cependant décidé de choisir un métier, sachant bien que, pour vivre de sa plume, il faut se lever de bonne heure, et encore cela ne suffit pas !

Après avoir pensé au journalisme (j’y pense toujours), j’ai finalement opté pour l’enseignement, et ai préparé le diplôme de Professeur des Écoles. J’ai pris beaucoup de plaisir à mon métier, et puis ma santé m’a arrêtée net et je me suis retrouvée inactive, au sens où on l’entend habituellement, c’est-à-dire dans l’impossibilité d’exercer ma profession.

Durant ce temps d’épreuve et de combat, mais également de mise au point intérieure et de réflexion, l’écriture est venue à mon secours, et plus particulièrement la poésie. À présent que ma santé s’améliore, l’écriture me paraît toujours aussi nécessaire à mon équilibre, couplée à mon activité d’artiste-peintre.

 

Écrire_

J’ai peu à peu compris que l’écriture – et l’art en général –, quelle que soit la forme qu’il prend, est une respiration qui m’est indispensable sous peine de vivre atrophiée. Écrire est pour moi un moyen de communication, mais également un travail de recherche esthétique. Enfin, tout simplement, écrire est pour moi un plaisir, un grand plaisir. Que j’offre au lecteur.

En ces temps troublés, la recherche de la paix est primordiale à mes yeux. Et selon moi, pour pouvoir désirer et faire advenir un tant soit peu la paix dans le monde, il faut savoir la faire d’abord en soi et se réconcilier avec soi-même. C’est de cette manière que le l’écrivain peut devenir une petite lumière éclairant ses semblables. Faites l’expérience de plonger une pièce dans le noir en ne laissant qu’une petite veilleuse : tous les regards se tournent vers la frêle flamme, non pour elle-même, mais parce qu’elle éclaire, unifie, réchauffe les cœurs, rassure, favorise la méditation et tourne vers l’intériorité et l’infini à la fois.

L’écrivain, selon moi, ne doit pas se servir de l’écriture comme moyen thérapeutique pour exorciser ses démons ou ses états d’âme plus ou moins glauques, du moins lorsqu’il souhaite donner ses textes à lire. Si verbaliser sur le papier peut l’aider, il me semble qu’il ne doit proposer à la publication que les textes qui peuvent selon lui apporter du beau et du vrai à ses contemporains. Le reste a davantage sa place dans un journal intime. L’écrivain doit, selon moi, essayer de contribuer à élever ses semblables un peu au-dessus de la médiocrité ambiante, de toucher la corde sensible qui donnera à chacun, ne serait-ce que fugacement, le désir d’ouvrir ses ailes. L’écrivain doit, selon moi, chanter clair pour qu’il fasse clair, à l’image du Chantecler d’Edmond Rostand qui croyait dur comme fer que s’il ne chantait pas le soleil ne se lèverait pas…