DUMOUCH Arnaud

 

Je_

Je suis né dans une famille qui avait perdu la foi depuis longtemps et mon enfance est le souvenir d’une lente et inéluctable mort spirituelle. C’est du moins la mémoire que je reconstruis maintenant, par contraste avec la Vie qui a surgi pour moi à l’âge de 13 ans. Mes parents ne sont en rien responsables de ce sentiment de mort, car eux firent tout ce qu’ils purent au mieux. Il faut croire que j’étais fait pour la Vie nouvelle dont parle Jésus à Nicodème, car elle a surgi d’un coup, à l’église saint Sauveur de Rennes, auprès de la statue de Notre Dame des miracles : ce fut un sentiment très fort et très doux de la présence vivante de la Vierge Marie, mère de Dieu, sentiment qui ne me quitta plus pendant 10 années. De là date ma vocation : d’abord, connaître Dieu, puis le faire connaître et aimer.

 

Écrire_

Rien ne me disposait à cela. J’étais parti vers l’âge de 18 ans de ma maison afin d’étudier puis de devenir missionnaire. Mon talent semblait plutôt être celui de la parole et de l’enseignement oral, si j’en suis la prophétie qu’avait faite mon grand-père dans mon enfance : « Il dira la parole qu’il faut dire ». Et pourtant, je me suis mis à écrire, de toutes les façons qu’il est possible, autour d’un même thème : l’espérance, que se passe-t-il « bientôt », c’est-à-dire à l’heure de la mort et à la fin du monde, lors du retour du Christ. Et j’ai décliné ce thème de toutes les façons possibles : d’abord par un projet de thèse de 800 pages (que personne ne lit) en vue de pouvoir l’écrire sous forme adaptée à tous (deux livres simples) et enfin, au sommet, sous forme de contes envisageant tous les destins possibles : depuis la plus grande sainte (la Vierge Marie) à la maman pécheresse qui avait avorté et que son enfant adopta et sauva.